Il est temps d’apprendre son métier : réponse à l’expert Bitcoin du Figaro

Dans le Figaro du 25 mai 2021, Jacques-Olivier Martin publie une tribune qui a pour titre « il est temps de crever la bulle du Bitcoin ».

Vas-y mon gars, on te regarde.

 

Jacques-Olivier ne sait pas compter

Voilà ce qu’il écrit : « Moins de 48 heures après avoir cédé subitement un tiers de sa valeur, la cryptomonnaie avait regagné la moitié de sa perte. »

Factuellement :

Le Bitcoin a été vu aux alentours de 60000$ pour la dernière fois le 11 mai.

Il a touché son creux le 19 mai à 30000$.

Donc entre les deux moments, il y a 8 jours, pas 2. Pour une baisse d’environ 50%, pas un tiers.

Au moment où Martin bégaie sa chronique, le BTC est à 39000$. Il a rebondi de 30%, pas de 50%.

Trois fautes grossières.

Jacques-Olivier sait tout mieux que les autres

On continue avec ceci :

« Les spéculateurs parient toujours que les arbres numériques peuvent monter au ciel. »

Pas du tout. Après vous avoir appris les bases des mathématiques, je vais vous apprendre que nous avons à disposition des outils pour shorter le Bitcoin et les altcoins principales. Vous auriez dû le savoir si vous aviez survolé votre sujet. 

La vente à découvert est un pari à la baisse, pour information.

Sa chronique continue un paragraphe durant sur des clichés à base de parc d’attraction et sensations fortes. Aucun argument pour l’instant, rien que des inexactitudes et clichés éculés.

Jacques-Olivier Ribéry

« Le krach du bitcoin n’a pas été assez profond, ni suffisamment durable pour ruiner les investisseurs et détourner tous ces néophytes de la spéculation qui risquent leur épargne et certains leur salaire. »

Encore raté, le marché baissier de 2018-2019 les a fait partir. D’autres cycles baissiers feront retourner à leurs activités habituelles les attardés venus dans l’espoir de devenir millionnaires en deux mois. Ceux qui réussissent dans ce milieu sont des gens qui travaillent, qui traversent les périodes difficiles parce qu’ils ont compris le potentiel de certains projets. Comme dans n’importe quel marché spéculatif.

Hop, la suite.

« Sans même parler des plus jeunes, nos enfants, qui sont démarchés sur leur smartphone et cassent leur tirelire pour succomber aux promesses fallacieuses de ces sites improbables qui lancent de nouvelles cryptomonnaies. »

Oui il y a beaucoup d’arnaques dans les cryptos. Oui c’est facile de les remarquer, même et surtout par un jeune qui est probablement moins dupe que Jacques-Olivier et en moyenne ceux qu’on appelle péjorativement les boomers. De là à parler de démarchage d’enfants, calmez-vous.

Jacques le Fataliste et son Pifomètre

Il continue avec une référence aux tulipes. Voilà c’est fait. Il a oublié le terrorisme cela dit.

Puis il écrit : « il faut stopper cette folie, en régulant, en encadrant les investissements, et en faisant taire ces idoles de la révolution numérique comme Elon Musk, capable avec un seul tweet de faire plonger ou flamber le bitcoin au gré de ses intérêts ! »

Il faut stopper le marché des actions aussi alors. Il a été sauvé l’année dernière par l’injection massive, irréelle, de dollars suite à la crise sanitaire. Il était en train de s’effondrer comme jamais. A la limite, il faut arrêter avec le dollar tout court.

Et tout le monde s’en fout de Musk, les gens ne l’aiment pas spécialement dans le milieu des cryptomonnaies. Mais encore une fois vous n’avez même pas survolé votre sujet.

Vous auriez pu parler de Finance Décentralisée, mais vous préférez tout voir sous le prisme de la folie. 

Jacques-Olivier rug pull et change de sujet comme si c'était normal

Il reste environ les deux-tiers de la chronique à lire. 

Et il se trouve qu’il va parler de pétrole.

Comme ça du coq-à-l’âne, sans transition.

Il ne dit rien de plus intéressant que ce qu’on pourrait lire en prenant un commentaire au hasard sur YouTube.

Il ne parle plus du Bitcoin, ce qui était pourtant le sujet annoncé dans le titre.

Il n’en parle même pas pour approfondir l’aspect environnemental qu’on utilise parfois pour attaquer le Bitcoin. Il cesse d’en parler. Il exit scam son propre article avant même la moitié. Ou il a peut-être oublié à un moment de quoi il parlait au début de la chronique. 

L'important c'est de se sentir expert

Internet vous dépasse (en qualité), et est gratuit, même avec les 99,999% de merde qui le compose. La presse a besoin des subventions de milliardaires ou de l’Etat pour survivre. 

Vous périrez cependant de votre propre incompétence. Un algorithme aurait pu écrire votre chronique. Vous pourrez dire que c’est la faute aux cons pour vous rassurer quand plus personne ne vous lira. Votre bulle éclatera.

Un dernier conseil Jacques-Oliver, stop la rage et all-in CumRocket. 

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