Jesse Livermore : plus grand trader de l’histoire, et toi ?
Vous avez lu l’histoire de Jesse James
Comment il vécut, comment il est mort
Ça vous a plu, hein, vous en demandez encore
Eh bien, écoutez l’histoire de Jesse Livermore
Jesse Livermort : une fin de vie
Le jeudi 28 novembre 1940, Jesse Livermore entre au Sherry Netherland Hotel. ll s’assoit près du bar et boit quelques old-fashioned.
Au bout d’une heure, Livermore se lève, va au vestiaire, se pose sur un tabouret et se tire une balle dans la tête avec un Colt 32.
Comment l’homme qui est encore considéré par beaucoup comme le plus grand trader qui ait jamais vécu a-t-il pu en arriver là ?
La carrière de trader de Jesse Livermore
Dans sa jeunesse, Jesse était connu sous le nom de « Boy Plunger » parce qu’il paraissait plus jeune que son âge et qu’il prenait de grosses positions lorsqu’il tradait contre les bucket shops de son époque.
Les bucket shops permettaient de parier sur le cours d’une action, mais aucune transaction n’était exécutée, la maison couvrait si vous aviez raison.
Livermore a été banni de chaque bucket shop. C’est un peu comme se faire virer d’un casino parce que vous battez la maison avec des gains délirants.
Il s’est ensuite lancé dans le trading des actions et matières premières, devenant millionnaire. Puis il fait faillite. Puis il redevient millionnaire. Il fait cela quelques fois…
Livermore, le Grand Ours de la Rue du Mur
Ses plus grands gains ont été réalisé lors des krachs boursiers de 1907 et de 1929. Il se dit que J.P. Morgan lui-même a envoyé un mot demandant à Livermore d’arrêter de shorter les actions.
En 1929, le jour de l’un des plus grands effondrements boursiers de l’Histoire il rentre chez lui et découvre que sa femme est pétrifée. Elle pense qu’ils sont à peu près à la rue. En réalité, Livermore vient de réaliser le plus gros gain de sa carrière de trader.
Il gagne également le surnom de “The Great Bear of Wall Street”, relatif à ses bénéfices colossaux lors de certaines de ses ventes à découvert (shorts).
Citations de Jesse Livermore
Jesse Livermore a publié « How to trade Stocks ». Voici quelques citations marquantes.
« Depuis toujours, les gens ont agi et réagi de la même manière sur le marché en raison de : l’avidité, la peur, l’ignorance et l’espoir – c’est pourquoi les schémas se répètent constamment ».
« Les traders qui réussissent suivent toujours la ligne de moindre résistance – suivez la tendance – la tendance est votre amie ».
« Wall Street ne change jamais, les actions changent, mais Wall Street ne change jamais, car la nature humaine ne change jamais ».
« Ce n’est pas parce qu’une action se vend à un prix élevé qu’elle ne va pas monter plus haut »
« Un timing prudent est essentiel… l’impatience est coûteuse ».
« Les marchés n’ont jamais tort – les opinions si ».
« Il est dangereux de commencer à se disperser sur le marché. Je veux dire par là qu’il ne faut pas s’intéresser à trop d’actions à la fois. Il est beaucoup plus facile d’en surveiller quelques-unes que beaucoup. J’ai fait cette erreur il y a des années et cela m’a coûté de l’argent ».
Jesse Livermore : qu'est-ce qui manquait ?
Dans le livre ‘Jesse Livermore : World’s Greatest Stock Trader’, on apprend qu’il aimait les femmes, et que cela a mené à un premier divorce.
Son second mariage était avec une femme qui avait un mauvais passé avec les hommes.
Est-ce la cause de sa dépression et de son suicide ? Il a connu les montagnes russes de l’extrême richesse et de la pauvreté à plusieurs reprises dans sa vie, cela l’a-t-il épuisé ?
Il se disait également qu’il était dans une spirale négative dans son trading au moment où il s’est suicidé.
Le fait qu’il ait connu plusieurs périodes où il se retrouvait ruiné et incapable de gérer les drawdowns, pourraient corroborer cette idée.
Ainsi que l’a dit plus tard Paul Tudor Jones, le plus important c’est de savoir perdre (peu).
Peut-être que Livermore ne supportait pas l’idée de ne pas être à la hauteur de l’image de plus grand trader qu’on lui prêtait.
« Le seul domaine dans lequel j’ai pu différer de la plupart des spéculateurs, c’est lorsque je sentais que j’avais vraiment raison, complètement raison, à coup sûr raison, alors j’allais jusqu’au bout, je faisais tout ce qu’il fallait. » Jesse Livermore